Au sommaire de ce reportage :
- Bateaux-bus du Golfe
- Les débuts des Bateaux-bus du Golfe
- Île d’Arz, un navire neuf pour mieux desservir l’île éponyme
- Île d’Arz en images…
- Île d’Arz, une nouvelle unité confortable
Bateaux-bus du Golfe
Bateaux-bus du Golfe a été créée fin 2011 par la société
nantaise Finist’mer afin de reprendre l’exploitation de la DSP (délégation de
service public) confiée par le Conseil Départemental du Morbihan pour la
liaison Vannes – Séné – Île d’Arz. Elle a commencé son activité le 1er janvier
2012 à la place de la Compagnie du Golfe.
Aujourd’hui, Bateaux-bus du Golfe exploite jusqu'à 3
vedettes et est aussi l’armateur gérant de la barge « Béluré ».
^^ Cliquez sur
l’image pour afficher la présentation des Bateaux-bus du Golfe ^^
Les débuts des Bateaux-bus du Golfe
La desserte de l’Île d’Arz était assurée du 1er
janvier 2005 au 31 décembre 2011 par la Compagnie du Golfe. Cette société,
filiale du groupement Véolia Transports/Transdev exploitait alors deux vedettes
à passagers sur la ligne Vannes-Séné-Île d'Arz : le Tadorne et le Sterne, construits
respectivement en 2002 et en 2007. Puis le 1er janvier 2007,
l'exploitation de la barge Béluré fut aussi reprise par la Compagnie du Golfe.
Le 31 décembre 2011, la Compagnie du Golfe assurait ses dernières rotations
commerciales vers l’île d’Arz pour le compte de la délégation de service public
confiée par le Conseil Général du Morbihan.
Le 1er janvier 2012, c’est le groupe Finist’mer,
avec sa filiale « Bateaux-bus du Golfe » qui a repris la ligne Île
d’Arz-Séné-Vannes. Pour la reprise de la ligne, Finist'mer a racheté à la
Compagnie du Golfe le Guerzido, une vedette de 140 places construite en 2000.
Finist'mer a aussi mis à disposition des Bateaux-bus du Golfe le Trentemoult 2,
une petite vedette en bois pour venir remplacer le Guerzido en cas de besoin et
le seconder durant les périodes de forte fréquentation. Notons que le Guerzido
est renommé Heb Ken en 2014.
Le Guerzido appareillant de la cale de Conleau (cliquez sur l'image pour afficher le reportage dédié à ce navire).
Le Trentemoult 2 au mouillage devant Séné Barrarac'h en août
2017.
Rapidement, la flotte des Bateaux-bus du Golfe a été étoffée
grâce à l'achat de l'Île d'Or XVI, une vedette en bois construite en 1976 et
rachetée auprès de la société Vedettes Île d'Or-le Corsaire, qui assure la
liaison entre les îles d'Hyères et Le Lavandou (dans le département du Var).
L'Île d'Or remontant la rivière de Vannes (cliquez sur l'image pour
afficher le reportage dédié à ce navire).
En 2012, la maison mère de la compagnie a commandé auprès du
chantier naval Pierre Gléhen de Douarnenez une nouvelle vedette, du même type
que les Navibus de Nantes : l'Île d'Arz. Cette unité est venue remplacer le
Guerzido.
Vue d'artiste de l'Île d'Arz.
Île d’Arz, un navire neuf pour mieux desservir l’île éponyme
L’Île d’Arz a donc été construit en 2013 pour le compte des
Bateaux-bus du Golfe. Affecté à la liaison annuelle vers l’Île d’Arz, il assure
durant la période hivernale le service Séné Barrarac’h-Conleau (Vannes)-Pointe
de Béluré (Île d’Arz) et en été à partir du Parc-du-Golfe (Vannes)-Séné
Barrarac’h et la Pointe de Béluré.
Cette unité, longue d’une vingtaine de mètres permet de
transporter au maximum 120 passagers à une vitesse de 11 nœuds. La traversée en
période hivernale vers l’île d’Arz depuis Séné Barrarac'h dure environ 15
minutes, escale à Conleau incluse. En été, la traversée au départ de
Vannes-Parc-du-Golfe dure environ 30 minutes, avec escale à Séné Barrarac’h
comprise.
Il effectue une dizaine de rotations par jour. En période
estivale ou bien en cas d'arrêt technique de l'Île d'Arz, la compagnie place
sur la ligne l'Île d'Or ou l'Heb Ken (seulement en hiver).
Les lignes hivernales et estivales desservies par l’Île d’Arz (© cliché
Géoportail).
L’Île d’Arz est donc une vedette à passagers de taille
moyenne, spécialement conçue pour naviguer dans le Golfe du Morbihan. Dessiné
par le cabinet d’architecture naval nantais HT2, il reprend en grande partie
les plans et les aménagements des Navibus Nantais (Le Chantenay
et l’Île de Nantes) sortis du même chantier naval et eux aussi exploités par
une filiale de la Finist’mer : Marine et Loire.
L’Île d’Arz est un peu plus long que ses deux petits frères
et peut transporter plus de passagers. Néanmoins, il est un peu moins puissant,
ce qui pose quelques problèmes pour les manœuvres d’accostage lors d’épisodes
venteux.
Avant de continuer
ce reportage, revenons sur les caractéristiques de l’Île d’Arz:
Caractéristiques administratives
Vedette à
passagers : ÎLE D’ARZ
Quartier maritime
: VANNES
Architecte naval
: HT2
Armateur
propriétaire : FINIST’MER
Armateur gérant
: BATEAUX-BUS DU GOLFE
Constructeur
: CHANTIER NAVAL GLÉHEN, DOUARNENEZ
Année de mise en
service : 2013
Montant de
l’investissement : 1,2 millions d'euros
Caractéristiques d’exploitation
Capacité maximale
: 120 passagers
Vitesse de
croisière : 9 nœuds
Vitesse maximale
: 11 nœuds
Caractéristiques géométriques
Longueur hors tout
: 20,18 m
Largeur :
5,64 m
Creux :
2,20 m
Tirant d'eau
: 1,35 m
Poids en lourd
: 61 tonnes
Caractéristiques techniques
Propulsion
: 2 moteurs
Puissance
: 2x209 kW
Propulseur
d’étrave : Non
Stabilisateur
antiroulis : Non
La plaque du chantier naval Gléhen, apposée dans le salon du
navire.
Île d’Arz en images...
L'Île d'Arz amarré au ponton d'embarquement des Bateaux-bus du Golfe à
Vannes.
Vu de trois quarts arrière.
Appareillage de l'Île d'Arz du Parc-du-Golfe.
Descente de la rivière de Vannes.
L'Île d'Arz passant devant Séné Barrarac'h.
L'Île d'Arz passant devant Conleau.
Vue avant.
L’Île d’Arz à la cale de Conleau.
Appareillage de la pointe de Conleau.
Manœuvre d'évitement devant la cale de Conleau vue depuis Séné.
En route pour l'Île d'Arz !
L'Île d'Arz sortant de la rivière de Vannes. En arrière-plan, on
remarque la balise de Roguédas.
Amarré à la cale de Béluré.
Vu de trois quarts arrière.
Manœuvre d’évitement pour appareiller de la pointe de Béluré.
Retour sur le continent !
L'Île d'Arz passant devant Port Anna (Séné), avec l'Île de Boëdic et sa
chapelle en arrière-plan.
Approche de Conleau.
Escale à Conleau. On remarque derrière le seul hôtel de la presqu'île
Conleau : le Roof.
En route pour Séné Barrarac'h !
L'Île d'Arz remontant la rivière de Vannes pour rejoindre l'embarcadère
de Séné Barrarac'h, vu depuis Conleau.
La poupe de l'Île d'Arz.
Approche de Barrarac'h.
La même chose, vue depuis le haut de la cale de Barrarac'h.
Escale à Barrarac'h.
Appareillage de Séné Barrarac'h.
Retour sur Vannes.
Croisement avec l'Île d'Arz devant la cale de Séné Barrarac'h.
Visite du navire
Je vous propose, pour commencer, de découvrir les espaces
accessibles à tous les passagers.
La plage avant
Faisant le tour de la passerelle, la plage avant peut
accueillir maximum 12 passagers qui peuvent s’asseoir sur un banc en bois qui
fait face à la passerelle du navire. Cette plage accueille aussi le gaillard
d'avant, où l'on retrouve notamment le guindeau qui sert à virer l'ancre du
navire.
La plage avant vue depuis la cale de Conleau.
Vue partielle de la plage avant.
La banquette en bois faisant face à la passerelle.
L’une des deux portes donnant sur le salon.
Le salon
Situé au centre du navire et accessible depuis le quai par
une porte coulissante, le salon accueille au maximum 56 personnes.
Nous retrouvons 3 places pour personnes à mobilité réduite
et 13 sièges relevables installés majoritairement autour d'un îlot central.
Grâce à de larges baies vitrées, le salon est très lumineux. Pour plus de
services, la compagnie a installé à bord une machine vendant des sucreries dans
le fond du salon ainsi que 2 télévisions qui retransmettent des informations ou
du sport.
Notons que par rapport à l'Île d'Or, ce salon est chauffé
afin de rendre la traversée plus agréable en période hivernale.
Le salon.
L'intérieur du salon.
La partie bâbord du salon.
L'îlot central du salon, avec les sièges relevables ainsi qu'une place
pour les fauteuils roulants.
Autre vue de l'îlot central et ses sièges relevables.
La partie tribord vue depuis l'arrière du salon.
L'une des deux télévisions du bord, installée derrière la vitre qui
sépare l'entrée du salon.
La machine vendant des sucreries à l'arrière du salon.
La plage arrière
La plage arrière peut accueillir au maximum 26 passagers.
Notons la présence de 4 bancs relevables qui permet d'y déposer des fauteuils
roulants, poussettes ou encore des vélos durant la traversée. Sur les
extrémités bâbord et tribord, nous trouvons un banc en bois sous lequel est
rangé des éléments de sauvetage.
La plage arrière, avec les banquettes centrales remontées.
Cette fois-ci avec les banquettes descendues.
La banquette bâbord.
Le pont supérieur
Le pont supérieur peut accueillir au maximum 26 passagers
sur des banquettes en bois disposées au centre et sur les côtés du pont. On y
accède depuis la plage arrière par un escalier.
L’escalier donnant sur le pont supérieur depuis la plage arrière, avec
les deux portes automatiques coulissantes donnant sur le salon.
Le pont supérieur depuis le haut de l’escalier.
Vu depuis l'arrière de la passerelle.
La partie arrière du pont supérieur.
Visite technique
Je vous propose maintenant de découvrir les espaces réservés
à l'équipage et des aspects plus techniques sur ce bateau, à l'exception de la
salle des machines que je n'ai pas pu visiter par manque de temps.
Le gaillard d'avant
Le gaillard d'avant est situé juste devant la plage avant du
bateau. Nous y trouvons un bollard pour y passer une aussière, et d'un guindeau
qui permet de manœuvrer l'ancre qui se trouve sur le côté bâbord du
navire. Ce guindeau qui dirige la chaîne
depuis le puits aux chaînes vers une poulie qui la redirige vers la pioche.
Le guindeau est commandé depuis la plage avant par un petit
boitier.
Le gaillard d'avant.
Le guindeau et en arrière-plan la poulie de redirection de la chaîne
vers la pioche.
La commande du guindeau.
La sortie de la chaîne vers l'ancre.
La pioche.
Le drapeau breton "Gwenn Ha Du" posant fièrement sur la proue
du navire.
La passerelle
Elle regroupe toutes les manettes qui permettent de
contrôler le navire : une barre à roue, 3 joysticks, les manettes des gaz, la
VHF, le radar et tous les autres éléments nécessaires à piloter et à contrôler
le navire.
En plus de la barre à roue habituellement utilisée en mer
pour manœuvrer le bateau, des joysticks sont à la disposition du commandant
pour mieux voir ses manœuvres sur le côté où le navire accoste.
Notons qu'un petit écran est placé au centre du tableau de
bord de la passerelle qui retransmet les images de la caméra de vidéosurveillance
installée dans la salle des machines.
La passerelle vue de l’extérieur.
Vue de trois quarts arrière.
La passerelle vue depuis le pont supérieur. Nous voyons à gauche la
corne de brume, au centre un élément qui permet de réceptionner le mat radar et
à droite le projecteur nocturne.
Vue de profil de la corne de brume (à gauche) et du projecteur nocturne
(à droite).
Vue depuis le salon.
L’intérieur de la passerelle, avec au centre l'écran de la vidéo
surveillance à la machine.
La barre à roue.
Les manettes des gaz des deux moteurs du navire et le joystick pour la
manœuvre sur tribord.
Le pupitre central avec un deuxième joystick complétant la barre à roue
et au-dessus le compas.
Le pupitre du groupe électrogène et d'autres éléments.
L'indicateur de position de la barre.
La VHF.
Le micro et en-dessous le tableau électrique d’allumage des lumières à
bord.
Le mat radar
Sur l'avant de la banquette centrale du pont supérieur, nous
retrouvons le mat radar du navire. En plus d’accueillir le radar de type radôme
de marque Furno, nous y retrouvons aussi les feux de signalisation de
navigation ainsi que les pavillons du Conseil Régional de Bretagne et des
Bateaux-bus du Golfe. Notons une petite particularité sur ce mat : celui-ci est
mobile, c'est-à-dire qu'il peut s'abaisser au niveau de la passerelle pour passer
sous un pont (par exemple).
Le mat radar vu de derrière avec les pavillons du Conseil Départemental
du Morbihan (replacé depuis janvier 2017 par le pavillon du Conseil
Régional de Bretagne) et des Bateaux-bus du Golfe.
Vue avant.
Le radar Furno.
La sécurité à bord
Pour assurer l’abandon du navire en cas de naufrage, l'Île
d'Arz est équipé de 3 radeaux de survies Bombard se gonflant automatiquement
lorsqu'ils rentrent en contact avec l'eau.
En plus de ces 3 radeaux de survie, nous retrouvons aussi 9
bouées de sauvetage disposées comme ceci : 2 sur la plage avant, 3 sur la plage
arrière et 4 sur le pont supérieur.
Deux des trois Bombard du bord, installés sur l'arrière du pont
supérieur et à l'aplomb de la poupe.
L'une des 9 bouées de sauvetage du bord.
Île d’Arz, une nouvelle unité confortable
L’Île d’Arz est une vedette moderne et confortable qui
assure toute l’année le service avec l’île du même nom depuis Vannes et Séné
Barrarac’h. Doublé par l’Île d’Or, il est en service tous les jours de l’année,
à l’exception de ses arrêts techniques annuels.
Néanmoins, malgré un confort et une modernité très appréciée
par ses utilisateurs, cette unité reste sous motorisée. En effet, ce bateau
peine à rattraper du retard pris à l'embarquement des passagers aux différents
ports à cause d'une vitesse un peu juste et est aussi difficilement manœuvrable
par épisodes venteux, ce qui ne facilite pas les opérations d'accostage des
équipages sur les cales, non protégées, où accoste le navire.
Île d’Arz, une vedette nouvelle génération confortable mais manquant
toutefois une puissance suffisante pour les manœuvres...
Un grand merci au
personnel des Bateaux-bus du Golfe pour leur disponibilité, leur gentillesse et
la visite du navire ainsi que la page Facebook de la compagnie pour la réutilisation de quelques-unes de leurs images.
Texte, bannière et
mise en page : Alspace
Photos :
Alspace et page FB Bateaux-bus du Golfe.
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