dimanche 25 février 2018

Roulier mixte Vindilis - Compagnie Océane

 


Au sommaire de ce reportage :

  1. Compagnie Océane
  2. Vindilis, le remplaçant du Guerveur
  3. Vindilis, le principal roulier en service entre Belle-Île-en-Mer et Quiberon
  4. Le Vindilis en images...
  5. Vindilis, le navire amiral de la flotte de la Compagnie Océane

Compagnie Océane


La Compagnie Océane est une société constituée à la fin de l'année 2007 afin de reprendre la délégation de service public (DSP) mise en place par le Conseil Général du Morbihan pour assurer la desserte des îles de Groix, de Belle-Ile-en-Mer, de Houat et d'Hoëdic. Elle remporte le son premier contrat de service public à compter du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2014. Le contrat actuel de la DSP date du 1er janvier 2015 pour une durée de 6 ans, renouvelable.
La Compagnie Océane est une filiale de Transdev. Véolia fut aussi l'une de ses filiales, jusqu'à son retrait de ses activités maritimes en 2014.

Océane exploite 7 navires, dont 5 rouliers, 1 vedette mixte et 1 vedette à passagers.


^^ Cliquez sur le logo pour afficher la présentation de la Compagnie Océane ^^


Vindilis, le remplaçant du Guerveur


Depuis 1971, la liaison Quiberon-Belle-Île-en-Mer était assurée par deux navires : le Guerveur et l’Acadie. Ces deux navires, mis en service respectivement en 1966 et 1971 pouvaient charger jusqu’à 600 passagers et 27 véhicules de tourisme. Ils étaient complétés en juillet-août par le Jean Pierre Calloc’h depuis 1986.
Au cours de années 1990, le Conseil Général du Morbihan a commencé sa réflexion pour le remplacement du Guerveur approchant de la trentaine d’années de services. De plus, le Guerveur n’était plus adapté au trafic de véhicules arrivant et sortant de Belle-Île par l’impossibilité de transporter des camions et de sa capacité en voiture pas assez importante.

https://courriersdumorbihan.blogspot.fr/2017/10/roulier-mixte-guerveur.html
Le Guerveur à quai à la cale de l’Acadie (cliquez sur l'image pour afficher le reportage dédié à ce navire).

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 Le Guerveur amarré à la cale de Houat à Port Maria (cliquez sur l'image pour afficher le reportage dédié à ce navire).

Au cours des réflexions pour définir les exigences du futur navire, le Département du Morbihan souhaitait construire un navire de 50 mètres de longueur et d’installer à Palais un ponton flottant pour permettre le chargement/déchargement du nouveau navire. Mais les marins de l’époque souhaitaient un navire de 45 mètres de longueur afin de ne pas rendre trop difficile les manœuvres dans les petits ports de Port Maria (Quiberon) et de Le Palais (Belle-Île). De plus, les maires et les bellilois ne souhaitaient pas l’installation d’un ponton dans le port de Palais et avaient proposés au département, le 26 septembre 1995, la construction d’un navire de 45 mètres. Cependant, cette dernière solution ne ralliait pas non plus tous les suffrages. Une solution de compromis devait être trouvée.
Finalement, un consensus pour une longueur de 48 mètres et d’une capacité de transport de 462 passagers et 39 véhicules a été adopté. La vitesse en exploitation du futur navire sera de 12,5 nœuds.

En ce qui concerne la construction du futur navire, deux candidats étaient en lice pour ce projet : les chantiers Leroux et Lotz Naval basés à Lanester (à proximité de Lorient) et les chantiers CMN (Constructions Mécaniques de Normandie) basés à Cherbourg. Les chantiers CMN étaient associé au bureau d’études Mauric pour l’architecture navale du futur courrier.
Pour permettre l'augmentation de la capacité de transport de véhicules, les deux chantiers avaient proposés un système de plateforme élévatrice hydraulique (appelé "Car-deck"). Cette plateforme permettrait de porter la capacité en voitures de 27 à 39 unités. Notons que le garage et les tabliers ont été prévus pour que le navire puisse embarquer deux à trois semis remorques. Enfin, ce navire a aussi été conçu pour être équipé d'un tablier sur la poupe pour débarquer les voitures en "culée" comme le font les Saint Tudy et Île de Groix de nos jours au ponton de la gare maritime de Lorient.
Pour l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite, un ascenseur était également prévu pour monter ces passagers dans le salon en évitant les escaliers. Les chantiers CMN ont également pensés à rajouter une porte-rampe pour les passagers (appelée "coupée").
Soulignons que les chantiers Leroux et Lotz proposaient une motorisation plus importante que CMN et a été le premier a proposé le concept de car-deck dans son projet. En effet, CMN a revu sa copie dans son second projet en ajoutant le car-deck dans le garage. Enfin, le navire sera équipé de propulseurs azimutaux Schottel et d'un propulseur d'étrave afin d'améliorer ses qualités manœuvrières. Pour améliorer le confort des passagers, le futur navire sera doté d'un système de stabilisation, qui consiste en deux ailerons rétractables d'environ 2 mètres.

C’est les chantiers CMN qui ont remportés l’appel d’offre du Conseil Général du Morbihan grâce à un projet moins cher que son concurrent morbihannais. Ce choix a été mal perçu auprès des chantiers Leroux et Lotz qui croyaient avoir remporté d’avance suite aux constructions de nombreux navires pour le Morbihan : Guerveur, Acadie, Jean Pierre Calloc’h et Saint Tudy par les chantiers et ateliers de la Perrière. En effet, Leroux et Lotz était la descendance des Chantiers et Ateliers de la Perrière qui étaient basés sur le port de pêche de Kéroman (Lorient).

Malgré tout, le chantier CMN a conservé la construction du navire du Conseil Général du Morbihan. Pour le choix du nom du futur roulier de Belle-Île, le Conseil Général a fait un tour de sélection pour trouver le nom du futur navire. 3 noms avaient été proposés : Belle-Isle, Vindilis (nom de Belle-Île en gaulois) et Morbihan. Le nom présélectionné était « Belle-Isle » mais la copie a été revue plus tard avec le choix de « Vindilis ».

Le Vindilis a été commandé au chantier CMN le 23 décembre 1996 et la quille a été posée le février 1997. En janvier 1998, la maquette du Vindilis a été dévoilée à la mairie de Le Palais. Les bellilois pouvaient ainsi découvrir les formes du nouveau navire et remettre des commentaires dans un livre d’or. Le Vindilis a été mis à l’eau le 2 mars 1998 à Cherbourg.

Le Vindilis juste avant sa mise à l’eau.

Le Vindilis sur la cale de lancement de CMN.

Mise à l’eau du Vindilis.

Approche du quai d’armement.

Article du « Le Marin » du 6 mars 1998 traitant de la mise à l’eau du Vindilis (D.R).

Début avril 1998, le Vindilis a effectué ses essais d’accostage à Quiberon et à Le Palais. Il a été remarqué que les tabliers ne pouvaient pas assurer l’embarquement des véhicules. Les tabliers ont été modifiés juste après ces premiers essais.
Le Vindilis a été mis en service le 15 avril 1998. Le 24 avril, le Vindilis a été inauguré à Le Palais.
Pour l'anecdote, voici ce que nous conte le livre de Pol Calloc'h et de René-Jean Tual, Belle-Île-en-Mer et ses liaisons maritimes : "Enfin, le Vindilis, sous son grand pavois, entre le 24 avril 1998 dans le port du Palais, après avoir annoncé son arrivée par un long coup de corne et vient accoster en douceur le quai de l'Acadie. Devant les personnalités départementales et locales, les représentants de la Compagnie Morbihannaise, des centaines de personnes découvrant leur nouveau courrier, devant les marraines, épouses des maires des communes belliloises, le recteur du Palais et de l'aumônier de l'Hôpital bénissant le navire".

Avec l’arrivée du Vindilis, certaines modifications ont dû être effectuées à Port Maria et à Le Palais. En effet, compte tenu de sa longueur et de son tirant d’eau plus importants, le mouillage perpendiculaire au môle Bourdelle à Palais n’était plus possible pour le Vindilis. C’est pourquoi deux postes de nuit équipés de deux Ducs d’Albe chacun ont dû être construits durant l’été 1998 sous la Citadelle Vauban afin que le Vindilis puisse passer les nuits dans le port et non au mouillage au large de Palais comme c'était le cas lors des premiers mois d'exploitation du navire.
Du côté de Port Maria, la longueur du tablier du Vindilis étant trop importante, des travaux d’élargissements ont été effectués entre janvier et avril 1998. Ceci a également permis de pouvoir embarquer ou débarquer simultanément les passagers et les véhicules.

Le Vindilis faisant des essais de bavettes à la cale de Houat en avril en 1998.

Appareillage de Port Maria.

Départ du Vindilis après des essais de bavettes à Palais. Juste derrière, nous voyons le Jean Pierre Calloc'h amarré au quai de l'Yser et le Taillefer 2 à couple de ce dernier.

Croisement entre les deux navires : le remplacé et le remplaçant. Le Guerveur à la cale Bonnelle déchargeant les marchandises, et le Vindilis appareillant du Port de Palais. Tous deux revêtent le grand pavois de fête.

Le Marin du 10 avril 1998 (D.R, collection Dider Dirol).

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEiYBEqzJuI-QZZeef7bfeQi4vxtlK6aY5vocLkz4qo6JIkvSCKrRoOy6ung29XNXfE9Ka1Rfu-wkbkJVKp99DsOUEVgqtBDEys_KG0vJnHTzEmlQ-Cxkv9S2fqK2qoGXkcoISsOaQ7oVP/s1600/10.1+13170073_10208672200829898_1391574050_o.jpg
Le Marin, datant de fin avril 1998 (D.R, collection Dider Dirol).

Cependant, le Vindilis a été mis en service prématurément, ne laissant pas assez de temps aux chantiers CMN de terminer entièrement la construction, notamment au niveau des armoires électriques à la machine. Ainsi, son début de carrière a été assez mouvementé avec de nombreux soucis. Problèmes de car-deck, de tabliers ou encore sur l’appareil propulsif, il a également heurté le quai à Port Maria le 8 mai 1998 la faute à un espace de manœuvre réduit avec les travaux d’élargissement de la cale de Belle-Île. Une hélice et une tôle ont été changée au chantier naval Piriou à Concarneau.
Notons que suite à ces problèmes récurrents, la SMN et le Conseil Général du Morbihan ont décidés d’attaquer en justice les chantiers CMN. En 2005, CMN a été condamné à verser 243 000 euros aux assureurs du Conseil Général ainsi que 65 000 euros à la SMN pour le préjudice d’exploitation.

Arrivée du Vindilis à Palais en avril 2006.

Le Vindilis à quai à la cale de l’Acadie (Le Palais).

Le 1er  janvier 2008, la délégation de service public attribué depuis 50 ans à la Morbihannaise de Navigation par le Conseil Général du Morbihan n’a pas été renouvelée avec cette société. Le Conseil Général du Morbihan avait alors retenu l’offre de Véolia Transports a créée pour l’occasion la Compagnie Océane pour la reprise de la DSP. Lors de son arrêt technique annuel, le Vindilis a été repeint aux couleurs de la Compagnie Océane.

Entrée du Vindilis à Port Maria sous les couleurs de la Compagnie Océane en août 2008.

Le Vindilis à quai à la cale de Belle-Île (Port Maria).

En 2011, le Vindilis a été repeint dans la nouvelle livrée de la Compagnie Océane.

Le Vindilis et le Bangor à Palais en décembre 2010. Le Bangor est dans la nouvelle livrée Océane tandis que le Vindilis est toujours sous la première livrée.


Vindilis, le principal roulier en service entre Belle-Île-en-Mer et Quiberon


Le Vindilis assure à l’année la desserte de Belle-Île-en-Mer au départ de Quiberon. Il est complété par le Bangor qui est lui exploité toute l’année sur la ligne. En basse saison (soit de septembre à juin), le Vindilis assure 5 rotations journalières entre Quiberon et Le Palais. Notons qu’au mois de janvier, le Vindilis assure seul la desserte de Belle-Île-en-Mer car le Bangor part à cette période-là en carénage.
En été, le Vindilis assure également 5 rotations journalières ainsi qu’une rotation supplémentaire tôt le matin, appelé le « tour de marchandises ». Le tour de marchandises permet de transporter une centaine de palettes et 4 camions au maximum.
Grâce à une vitesse de croisière de 12,5 nœuds, le Vindilis assure la traversée entre Quiberon et Belle-Île en 45 minutes.

La carte des liaisons proposées par la Compagnie Océane avec en rouge la ligne desservie par le Vindilis.


Avant de continuer ce reportage, revenons sur les caractéristiques du Vindilis :

Caractéristiques administratives


Nom du navire : VINDILIS
IMO : 9165566
MMSI : 227003750
Indicatif radio : FW3808
Quartier maritime : VANNES
Propriétaires : DÉPARTEMENT DU MORBIHAN (1998 > 2017), RÉGION BRETAGNE (depuis 2017)
Exploitants : SOCIÉTÉ MORBIHANNAISE DE NAVIGATION (1998 > 2007) et COMPAGNIE OCÉANE (2008 > )
Architecte naval : BUREAU MAURIC
Chantier naval : CONSTRUCTIONS MÉCANIQUES DE NORMANDIE, CHERBOURG
Date de la commande : 23 décembre 1996
Lancement : 2 mars 1998
Mise en service : 15 avril 1998
Coût de la construction : 60 millions de francs

Caractéristiques d’exploitation


Capacité : 398 passagers (à l'origine 462) et 39 véhicules (ou 30 voitures et 3 camions)
Équipage : 8
Vitesse de croisière : 12,5 nœuds
Vitesse maximale : 13,8 nœuds

Caractéristiques géométriques


Longueur hors tout : 48,00 m
Longueur entre perpendiculaires : 43,70 m
Largeur : 12,50 m
Creux : 4,60 m
Tirant d'eau : 2,70 m
Déplacement lège : 630 tonnes
Déplacement à pleine charge : 792 tonnes
Port en lourd : 162 tonnes

Caractéristiques techniques


Coque : Acier
Propulsion : 2 moteurs Diesel 4 temps Wärtislä 6R20L, 6 cylindres en ligne, entrainant chacun un propulseur orientable à 360° Schottel type SRP 550
Puissance : 2 x 990 kW (2 x 1345 ch) à 1000 tr/min
Jauge brute : 1299 UMS
Jauge nette : 589 UMS
Production d’électricité : 2 groupes Diesel-alternateurs SDMO de 312 kVA chacun
Nombre de propulseur d’étrave : 1 propulseur d’étrave Schottel de 315 kW
Stabilisateur anti-rouli : 1 stabilisateur anti-roulis à 2 ailerons repliables ACH
Car-Deck : 2 (capacité 6 voitures chacun)

La plaque du chantier naval.


Le Vindilis en images...


Le Vindilis amarré à son poste de nuit à Palais un soir d’été.

Vu de trois quarts arrière depuis le môle Bourdelles.

Le Vindilis en route pour Quiberon.

Approche de l’entrée de Port Maria.

Vu de profil.

Entrée à Port Maria en début de soirée.

Virage à l'entrée de Port Maria vers la cale de Belle-Île.

Le Vindilis à quai à Port Maria.

Vu de trois quarts arrière.

Appareillage de Port Maria vu depuis le môle Ouest.

Manœuvre d’évitage.

Sortie du chenal de Port Maria.

Le Vindilis en mer.

En route pour Belle-Île !

Le Vindilis en approche de Palais.

Le Vindilis dans le chenal d’accès au port de Palais.

Entrée dans le port de Palais.

Vu de trois quarts arrière bâbord.

Le Vindilis dans le port de Palais vu de la Citadelle Vauban.

Le Vindilis pavoisé pour le 14 juillet.

Vu de trois quarts avant depuis le haut de la cale de l’Acadie.

Chargement à pleine mer à la cale de l’Acadie.

Vu de trois quarts arrière tribord.

Déhalage.

Le Vindilis à quai à la cale de l’Acadie vu depuis la Citadelle Vauban. On remarque en arrière-plan le Nevez Amzer des Vedettes du Golfe embarquant ses passagers pour Vannes et Port Navalo.

Appareillage de la cale de l’Acadie.

Manœuvre d’évitage.

Vu depuis les pontons de l’avant-port de Palais.

La proue.

Fin de la manœuvre d’évitage.

Vu de profil.

Appareillage.

Le Vindilis passant entre les deux « bougies » du port de Palais.

Sortie du port de Palais.

Remontée du chenal du port de Palais.

La poupe.

En route pour Quiberon !

Croisement entre le Vindilis et le Bangor au large de Belle-Île.

Le Vindilis en arrêt technique à Concarneau en février 2017.

Vu de trois quarts arrière tribord.


Visite du navire


Je vous propose une visite partielle du navire, qui permet de découvrir les locaux ouverts aux passagers.

L’accès au navire pour les passagers


Sur le flanc tribord et juste devant le tablier du garage, nous retrouvons une coupée directement intégrée dans la coque du navire. Cette coupée donne accès à un escalier montant directement au salon fermé. Notons que cet escalier est divisé en deux parties et sont séparées par un palier. Sur ce palier on retrouve l’infirmerie du bord.
Pour déposer leurs bagages, les passagers ont à leur disposition deux racks : l’un situé devant la coupée et le deuxième sur la droite du premier escalier en montant.

La coupée tribord du Vindilis fermée.

L'aire de dépose des bagages à l'entrée du navire, au pied de l’escalier menant au salon.

Le premier tronçon d'escaliers montant au salon fermé depuis la coupée.

Le deuxième rack à bagages installé le long du premier escalier menant au salon.

Le deuxième escalier depuis le salon. En bas de ce second escalier, on retrouve sur la gauche l’infirmerie.

Pour les personnes à mobilité réduite, l’accès au navire s’effectue par le tablier du garage. Un ascenseur installé sur tribord permet de monter les personnes à mobilité réduite et les poussettes du pont 2 (garage) au pont 4 (salon). L’accès à l’ascenseur pour les animaux et les bagages est interdit.

L’arrivée de l’ascenseur dans le salon.


La plage avant


Située sur l’avant du pont 4 et au-dessus du gaillard d’avant, la plage avant est l'atout principal du Vindilis lorsque le temps est clément. En effet, elle permet d'effectuer la traversée sur l'avant du navire et de voir les manœuvres de sortie et d'entrée dans les ports. Ainsi, en période estivale, la plage avant peut-être prise d'assaut par les estivants.
Elle peut accueillir uniquement des personnes debout. Elle sert également pour les hélitreuillages.

Vue en plongée sur la plage avant.

La partie bâbord de la plage avant. Le rond jaune caractérise l'aire d'héliportage du navire.

La partie tribord de la plage avant.


Les salons


Sur la partie centrale du pont 4, un large salon est présent. Il se compose de deux parties : une partie entièrement fermée et climatisée et une seconde, située plus sur l’arrière, est couverte mais pas fermée.

Vue sur le flanc bâbord du salon.

Vue sur le flanc tribord du salon.

Le salon fermé


Le Vindilis est pourvu d'un salon fermé et climatisé qui permet d'effectuer la traversée à l'abri du froid et des embruns. 166 passagers peuvent prendre une place assise ici, sur trois rangées de 4 sièges (plus 4 autres sur l'extrémité tribord du salon, devant l'ascenseur).
Pour déposer sa valise, 2 aires de dépose de bagages sont à la disposition des passagers (l'une au bout du salon entre les deux portes donnant sur le salon ouvert et la deuxième devant l'ascenseur).

L’intérieur du salon fermé.

La partie tribord du salon fermé.

L'un des deux espaces de dépose des bagages dans le salon fermé.

Vue depuis l’arrière du salon.

Les deux sièges rabattables situés sur l'avant du salon, du côté bâbord et avec une autre place réservée aux fauteuils roulants.

Deux places pour les fauteuils roulant sur l’avant tribord du salon.

Le deuxième espace de dépose des bagages dans le fond du salon fermé.

L'une des deux télévisions du salon qui retransmettent les informations de sécurité relatives à l'abandon du navire, seulement en période estivale.


Le salon ouvert


Situé dans la continuité du salon fermé, cet espace est très apprécié car il permet d'être à l’extérieur mais tout en restant à l’abri du pont supérieur. Nous y trouvons 84 places assises, 2 tables ainsi que 2 machines (l'une à café et l'autre distribuant des boissons et des sucreries).
Pour y déposer des bagages, un rack est également présent sur l’avant bâbord du salon ouvert.

Le salon ouvert.

Vu de la sortie tribord du salon fermé.

4 sièges situés devant l’escalier donnant sur la coursive tribord.

Deux des 4 places pour les fauteuils roulants dans le salon ouvert.

Le salon ouvert vu depuis la plage arrière.

L'aire de dépose des bagages du salon ouvert.

La machine distribuant des boissons et sucreries, située sur bâbord, au sommet de l'escalier donnant accès à la coursive bâbord et au garage.

La machine à café, située sur tribord.


La plage arrière


La plage arrière est située dans la continuité du salon ouvert, sur le pont 4. Elle permet la connexion avec le pont supérieur grâce à deux escaliers situés de part-et-d'autre de l'ouverture du salon ouvert et à côté des cheminées.
Nous y trouvons 72 places assises ainsi que le semi-rigide qui permet d'évacuer les radeaux de survie du bord en cas d'abandon du navire.

Vue sur la plage arrière depuis le salon ouvert.

Vue en plongée depuis le pont supérieur, avec le semi-rigide de sauvetage au fond.

La plage arrière vue du sommet de l’escalier bâbord du pont supérieur.


Le pont supérieur


Il se situe au pont 5, juste derrière la passerelle et les cabines du capitaine et du chef mécanicien.
Nous y trouvons 64 places assises ainsi que les 6 radeaux de sauvetage fournis par la société Bombard.

Vue en plongée sur le pont supérieur.

Vu depuis l'arrière de la passerelle.

Le pont supérieur vu depuis la fin de l'escalier tribord qui y donne accès.

Les coursives


Sur les deux tiers arrière du pont galerie (pont 3), deux coursives sont présentes. Situées au niveau de la position intermédiaire du car-deck, nous y retrouvons des aérations du local machine, 8 places assises de chaque côté, les gaillards d’arrière ainsi que les escaliers rejoignant le garage depuis le salon ouvert.

La coursive bâbord.

L'escalier donnant sur la coursive bâbord depuis le salon ouvert.

La coursive tribord.

Vue depuis le gaillard d’arrière bâbord.

L'escalier donnant sur le garage (sur bâbord). En bas de l'escalier à gauche, nous apercevons la porte qui est l'une des 4 issues de secours du navire en cas de naufrage.


Le garage


Le Vindilis possède un grand garage pour les véhicules, qui permet de transporter jusqu'à 39 voitures de tourisme, ou 3 camions et 30 voitures.
Sur la partie avant du garage, 7 voitures peuvent être garées, sur la partie centrale du navire, 18 voitures sont placées sur 3 files. Sur bâbord, une aile permet de stocker jusqu’à trois petites voitures. Afin d’augmenter au maximum les capacités de transport de véhicules en évitant d'allonger trop le navire, le Conseil Général du Morbihan a opté pour l'installation de deux plates formes élévatrices hydraulique (dit aussi Car-Deck) situées sur l’arrière du garage. Il est possible d'y garer 12 voitures, soit 6 par plate-forme. En exploitation normale, les deux Car-Deck sont couplés afin de gagner du temps à l'embarquement et au débarquement.
Sur l’avant bâbord du garage, nous retrouvons un parc à vélos qui permet de stocker un grand nombre de bicyclettes dans un seul endroit.

Le garage vu dans toute sa longueur.

Le parc à vélos.

 
La partie avant du garage.

 
La partie arrière du garage avec le car-deck levé.

 
L’aile bâbord.

Le garage vu depuis l’arrière du car-deck.

Les tabliers


L’accès au garage depuis le quai s’effectue par deux portes-rampes articulées (appelées « tablier ») et manœuvrés par des treuils hydrauliques. A l’extrémité des tabliers, on retrouve des bavettes en acier qui se déplient lorsque le tablier est posé sur une cale. Pour le tablier bâbord, la manœuvre des bavettes s’effectue à la main (un matelot soulève les bavettes pour les plier ou les déplier). Pour le tablier tribord, une machine hydraulique remonte les bavettes sans avoir à les manœuvrer à la main. Ce système a été installé lors de l’arrêt technique début 2005 ou 2006.

Le tablier tribord en position fermée vu de l’extérieur.

Le tablier tribord en position fermée vu de l’intérieur du garage.

Le tablier tribord posé sur la cale de l’Acadie (Le Palais).


Vindilis, le navire amiral de la flotte Compagnie Océane


Le Vindilis est le plus grand navire à passagers appartenant à la Région Bretagne. Spécialement adapté à Belle-Île, le Vindilis est très apprécié tant par les insulaires que les visiteurs. En effet, au-delà de sa bonne tenue à la mer, il possède la plus grande capacité de transport de véhicules de la flotte exploitée de la Compagnie Océane. Ses qualités nautiques et de chargement ont rapidement fait oublier ses débuts d’exploitation assez chaotiques.
Après 20 ans de services en 2018, le Vindilis répond toujours correctement aux besoins de Belle-Île et est ainsi le navire principal de la liaison Le Palais-Quiberon malgré la mise en service du Bangor en 2006. En effet, ce dernier est moins capacitaire au niveau véhicules que le Vindilis. Avec 20 ans en 2018, la Région Bretagne devrait bientôt commencer à réfléchir au prochain roulier qui remplacera le Vindilis. Affaire à suivre…

Vindilis, un navire adapté aux besoins de Belle-Île-en-Mer !

Je tiens à remercier Didier Dirol pour ses photos des anciennes livrée du navire et du Guerveur ainsi que le partage des articles sur la construction du navire.

Texte : Alspace
Photos : Alspace.