samedi 11 novembre 2017

Roulier mixte Jean Pierre Calloc'h - MN





Au sommaire de ce reportage :


  1. Compagnie Morbihannaise de Navigation
  2. Jean Pierre Calloc'h : le remplaçant du Pen-er-Vro
  3. Jean Pierre Calloc’h, le roulier de réserve et d’appoint de la MN
  4. Le Jean Pierre Calloc’h en images…
  5. Jean Pierre Calloc’h, le premier roulier de Groix parti vers de nouveaux horizons…



Compagnie Morbihannaise de Navigation


La Compagnie Morbihannaise de Navigation (MN) était le délégataire historique du Conseil Général du Morbihan qui assurait la desserte des îles de Groix, de Belle-Ile-en-Mer, de Houat et d'Hoëdic. Elle a remporté le son premier contrat de service public à compter de 1950 pour la liaison Belle-Île-Quiberon, en 1973 pour Lorient-Groix et en 1980 pour celle entre Quiberon-Houat-Hoëdic.
La Compagnie Morbihannaise de Navigation était une filiale de la Compagnie Nationale de Navigation. Disparue du paysage Morbihannais en 2008, la Morbihannaise était active jusqu’en 2010 sous le nom de Morlenn Express dans la rade de Brest.



Jean Pierre Calloc'h : le remplaçant du Pen-er-Vro


Dans les années 1960, la liaison Lorient-Groix était assurée par l’Union Lorientaise Groisillonne et Port Louisienne. Sa flotte était composée de 3 navires classiques : l’Île de Groix (3ème du nom), le Pen-er-Vro et Pen Men (2ème du nom). Ils dataient respectivement de 1960, 1934 et de 1949.
La ULGPL est mise en liquidation en 1969 et est remplacée par l’ULG (Union Lorientaise Groisillonne). Au vu de l’âge grandissant du Pen-er-Vro et de l’augmentation du transport de fret et de véhicules, l’ULG commande auprès des Chantiers et Ateliers de la Perrière (Lorient) un navire roulier permettant de remplacer le Pen-er-Vro.

Le Pen-er-Vro à quai à Port Tudy (D.R).

Mesurant presque 35 mètres de longueur pour 9 mètres de largeur, le Jean Pierre Calloc’h pouvait embarquer plus de 400 passagers et une douzaine de véhicules de tourisme à la vitesse de 12,5 nœuds. Baptisé le 16 mars 1970, le Jean Pierre Calloc’h a été basé à Lorient et était, de fait, exploité par un équipage lorientais. En effet, en raison de son tirant d’eau important (2,80 mètres), il a été décidé de laisser l’Île de Groix à Port-Tudy la nuit pour éviter que le Jean Pierre Calloc’h ne s’échoue dans le port.
A son arrivée, le Jean Pierre Calloc’h a apporté une révolution avec pour la première fois pour un courrier de Groix, la présence d’un pont garage disposant de deux files de 4 voitures. Ce garage était fermé par deux lourdes portes étanches. L’accès au pont garage depuis le quai s’effectuait comme sur l’Île de Groix : c’est-à-dire par une ouverture sur laquelle l’équipage pouvait rajouter des plaques en ferraille pour faire le lien entre le quai et le bord.
Avec l’arrivée du Jean Pierre Calloc’h, le Pen-er-Vro est placé en réserve à Lorient et remplaçait l’un des deux courriers de Groix en cas de panne ou d’arrêt technique. Dans le même temps, Pen Men a été sorti de flotte.

 Le Jean Pierre Calloc'h à l'appareillage du port de Lorient sous les couleurs de l'ULG (D.R).

Appareillage de Port Tudy (D.R).

En 1973, l’ULG a été placée en liquidation judiciaire. La même année, le Jean Pierre Calloc’h, l’Île de Groix et le Pen-er-Vro sont passés sous les couleurs de la Compagnie Morbihannaise de Navigation.
Le Pen-er-Vro a été finalement démoli en 1974 après 40 années de bons et loyaux services.

Le Jean Pierre Calloc’h à quai à l’ancienne gare maritime de Lorient.

Le Jean Pierre Calloc'h en route pour Port Tudy.

Le Jean Pierre Calloc'h en manœuvre d'évitement à Port Tudy.

En 1985, le Jean Pierre Calloc’h a été remplacé par un roulier plus gros : le Saint Tudy. Ce roulier, long de 44,50 mètres pour 11 mètres de largeur, peut transporter 440 passagers et 21 véhicules de tourisme. Il s’agissait du premier roulier équipé d’un pont garage entièrement couvert qui fut mis en service sur la ligne. Notons que le Saint Tudy possédait la particularité d’être équipé de 2 tabliers sur bâbord, l’un sur l’avant et l’autre sur l’arrière, ce qui permettait aux véhicules de rentrer et sortir en marche avant sans faire de manœuvres.

Le Saint Tudy en route pour Groix en 2006(cliquez sur l'image pour afficher le reportage).

La même année, le Jean Pierre Calloc’h est devenu le navire de réserve et vient lui-même remplacer le Belle-Isle sur la ligne Belle-Île – Quiberon en été. Mais le Belle-Isle a repris rapidement du service car le Jean Pierre Calloc’h a été appelé sur Groix pour remplacer le Saint Tudy qui connaissait des pannes de jeunesse.
En 1986, Le Jean Pierre Calloc'h a été équipé d'un tablier avec des bavettes dépliables, repris sur les plans des tabliers du Belle-Isle. Celui-ci a été installé sur tribord pour faciliter l’embarquement des véhicules à Le Palais et Port-Maria. Sur bâbord, le volet qui fermait le bastingage a été conservé.

Entrée du Jean Pierre Calloc’h à Port Maria en 1985 avant le rajout du tablier sur tribord.

Le Calloc'h à quai le long de la cale de Houat en 1985.

En 1992, lors de son arrêt technique annuel, le Jean Pierre Calloc'h tronqua sa robe noire et blanche pour une livrée plus sobre, en blanc avec un gros liseré rouge surmonté d'un trait bleu foncé.


Jean Pierre Calloc’h : le roulier de réserve et d’appoint de la MN


A partir de 1985, Jean Pierre Calloc’h était donc utilisé principalement pour assurer les remplacements des rouliers bellilois et groisillons lors de leurs arrêts techniques. Ainsi, en période hivernale, le Jean Pierre Calloc’h était utilisé seulement en cas de besoin.
En période estivale, soit en juillet-août, le Jean Pierre Calloc’h était basé à Belle-Île et assurait tous les jours trois rotations entre Le Palais et Quiberon. Les départs du matin de Palais étaient assurés à 6h15 (6h00 le lundi) et à 9h15. Les départs de Quiberon étaient programmés à 7h40 et 10h30. L’après-midi, le Calloc’h appareillait de Palais à 18h00 pour repartir de Quiberon à 19h15. Grâce aux Guerveur, Acadie et Jean Pierre Calloc’h, la Morbihannaise de Navigation proposait 13 départs journaliers en haute-saison et sans compter des 2 rotations supplémentaires avec le Guerveur et le Calloc’h en cas de demande car à l’époque les réservations véhicules n’étaient pas obligatoires et les clients pouvaient se présenter à n’importe quelle heure. La rotation supplémentaire du Calloc’h pouvait être mise en place après l’arrivée à Palais à 20h00 (Toutes ces données ont été prises sur les horaires de l’année 1995).
La traversée Le Palais – Quiberon ou Lorient - Groix étaient assurées par ce navire en 45 minutes.

La carte des liaisons proposées par la MN. Les liaisons surlignées en rouge
et en vert correspondent à celles desservies par le Jean Pierre Calloc’h de 1985 à 1998.


Avant de continuer ce reportage, revenons sur les caractéristiques du Jean Pierre Calloc'h :

Caractéristiques administratives


Roulier mixte : JEAN-PIERRE CALLOC'H
IMO : 7016723
Quartier maritime : LORIENT
Armateur propriétaire : DÉPARTEMENT DU MORBIHAN
Armateurs gérants : UNION LORIENTAISE ET GROISILLONNE (1970 > 1973), COMPAGNIE MORBIHANNAISE DE NAVIGATION (1973 > 1998)
Constructeur : CHANTIERS ET ATELIERS DE LA PERRIÈRE (LORIENT)
Année de lancement : 1969
Année de mise en service : 1970
Année de sortie de flotte : 1998

Caractéristiques d’exploitation


Capacité en passagers : 432 puis 420 et enfin 350
Capacité en véhicules : 12 (au maximum 17 voitures pouvaient être embarquées en pratique)
Vitesse de croisière : 10 nœuds
Vitesse maximale : 12,6 nœuds

Caractéristiques géométriques


Longueur hors tout : 34,70 m
Longueur entre perpendiculaires : 30,50 m
Largeur : 9 m
Creux : 3,8 m
Tirant d'eau : 2,80 m
Port en lourd : 110 tonnes

Caractéristiques techniques


Propulsion : 2 moteurs Diesel quatre temps Crépelle 6SN, 6 cylindres en ligne, entraînant chacun une hélice à pales fixes par l'intermédiaire d'un réducteur
Puissance : 2 x 390 kW (2 x 530 ch)
Jauge brute : 299 tx
Jauge nette : 115 tx
Nombre de cale : 1 (capacité grain 124 m3)
Nombre de panneau : 1
Nombre de mats de charge : 2


Le Jean Pierre Calloc’h en images…


Le Guerveur et le Jean Pierre Calloc’h en hivernage à Saint-Nazaire.

Le Jean Pierre Calloc’h en carénage à Lorient.

Vue arrière.

Le Jean Pierre Calloc’h en approche du ponton de la gare maritime de Lorient.

A quai au ponton de la gare maritime de Lorient.

Le Jean Pierre Calloc’h et le Kreiz-er-Mor à couple à Port Tudy.

Le Jean Pierre Calloc'h à quai à Port-Maria.

Vu de trois quarts arrière.

A quai vu depuis la cale de Houat.

Manœuvre d'évitement à Port-Maria.

Le Jean Pierre Calloc'h en mer.

Le Calloc'h à son poste de nuit, paré à rejoindre la cale de l'Acadie pour son départ de fin d'après-midi (collection Alspace).


Visite du navire


Je vous propose, pour commencer, de découvrir les espaces qui étaient accessibles à tous les passagers.

L'accès au salon principal


Juste derrière les volets d’ouverture de la plage avant du garage, nous retrouvions de chaque côté deux demi-portes qui laissaient un espace suffisant pour y placer une coupée mobile depuis le quai. Le grand salon était accessible alors par un escalier, assez raide.

Les portes d’entrée bâbord vues de l’extérieur.

Le salon inférieur


Situé sous le pont garage au pont 1, le salon inférieur était aménagé sur bâbord, entre la cale et le poste d’équipage. Ce salon n’étant pas pratique, peu de personnes ne l’utilisaient. De plus, le Calloc'h n'était pas pourvu de poste d'équipage. C'est pourquoi les équipages l’occupaient pour déposer leurs affaires sur les quelques banquettes en skaï, identiques à celles du salon situé sur le pont 3.

La coursive bâbord du garage avec l’accès au salon du pont 3 à droite, du salon du pont 2 au centre et deux toilettes juste à côté.

Le grand salon


Le grand salon était situé sur l’avant du pont 3. Il pouvait accueillir une cinquantaine de personnes assises sur de larges banquettes en skaï.

Le grand salon vu de l’extérieur.

Vue à l’intérieur du salon, avec ses larges banquettes en skaï, très confortables.


La plage arrière


Située sur l’arrière du pont 3, elle pouvait accueillir environ 24 passagers assis. Nous y trouvions 6 banquettes en bois installées entre les deux baleinières de sauvetage du navire.
Les deux toilettes du pont 3 étaient accessibles depuis cette plage arrière. La desserte de la plage arrière depuis le salon se faisait par deux courtes coursives situées de part-et-d’autre des toilettes.

Vue en plongée sur la plage arrière.

La plage arrière.

Les portes des toilettes et les sorties du salon à gauche et à droite de l’image.

Le pont supérieur


Il se situait au point le plus haut du navire, sur le pont 4, juste derrière la passerelle. Sur ce pont, nous retrouvions 12 banquettes en bois qui permettaient à 48 personnes de voyager assis.

L’escalier tribord menant au pont supérieur.

Vue en plongée sur le pont supérieur.

Le pont supérieur vu depuis l’arrivée de l’escalier bâbord.

Le pont supérieur.

Les banquettes situées à l’arrière du pont supérieur.

Le garage


Situé au pont 2 du navire, le garage permettait d’y garer une quinzaine de véhicules de tourisme (ou 12 voitures et 2 fourgons). Sur sa partie avant entre le gaillard avant et le château, des véhicules d’une hauteur supérieure à 1,80 mètres pouvaient y être garés. Après les tabliers, 2 files étaient réservées aux voitures de moins d’1,90 mètres. La partie arrière du garage qui était réservée aux petites voitures pouvait être fermé à l’aide de lourdes portes étanches. Lorsque ces portes étaient ouvertes et que les voitures étaient bien serrées, jusqu’à 17 véhicules de tourisme pouvaient embarquer sur le Calloc’h.
Sur la partie avant du garage, nous retrouvions le panneau de la cale qui était manœuvré par les cornes de charge.

La partie avant du garage.

Le garage vu de l'extérieur.

La partie abritée du garage vue de la plage avant.

La coursive tribord avec à gauche l’accès au salon du pont 3, la porte vers le carré de l’équipage au centre avec un toilette et l’infirmerie à droite.

La partie arrière de la coursive bâbord.

La partie arrière de la coursive tribord avec l’une des deux portes d’accès à la machine. La trappe juste à côté donnait accès au local barre.

La partie arrière de la coursive tribord.

Les volets et le tablier


L’accès au garage depuis le quai s’effectuait à l’origine que par des planches posées entre le pont et le quai. Les ouvertures étaient fermées par de lourds volets qui étaient manœuvrés par les cornes de charge. En 1986, le navire a été équipé d’un tablier sur tribord, identique à celui du Belle-Isle, afin de faciliter le chargement et le déchargement des voitures à Belle-Île et à Quiberon. Ce tablier était manœuvré par les mats de charge et les bavettes en bout de tablier étaient rabattables sur l’intérieur. Ces bavettes étaient manœuvrées à la main par les marins.

Le volet tribord en 1982, soit 4 ans avant son remplacement par un tablier.

Le tablier tribord en position fermée.



Visite technique


Je vous propose maintenant de découvrir les espaces réservés à l'équipage et des aspects plus techniques de ce bateau.

Le gaillard d'avant


Le gaillard d'avant était situé sur la plage avant du navire. Nous y trouvions quatre bittes d’amarrage pour y tourner des aussières et un guindeau qui permettait de manœuvrer les ancres. Ce guindeau dirigeait les chaînes depuis le puits aux chaînes vers une poulie qui la redirigeait vers les pioches. Notons que l’on retrouvait sur le guindeau deux cabestans situés de part-et-d’autre de celui-ci.

Le gaillard vu du salon.

Vue en plongée sur le gaillard d’avant depuis les mats de charge.

Vue avant du guindeau.

Le guindeau vu de trois quarts avant.

La chaîne venant du puits aux chaines.

Le stoppeur de la chaîne bâbord qui l’empêchait de dévirer.

Vue sur les pioches.

La cale et les cornes de charge


Le Jean Pierre Calloc’h était équipé de deux cornes de charge qui étaient installées sur gaillard d'avant. Ces cornes de charge, mues chacune par un treuil qui disposait d’un cabestan, pouvaient lever un conteneur de type « SNCF ». Ces conteneurs étaient placés dans la cale du navire qui était située sous le pont garage. Cette cale était fermée par un panneau de cale en portefeuille manœuvré les cornes de charge.
Depuis 1986, la corne de charge tribord était aussi en charge de la manœuvre du tablier installé pour faciliter l’embarquement des véhicules à Quiberon et à Belle-Île.

Les cornes de charge vues de profil.

Les cornes de charge vues depuis le salon.

Le moteur et le treuil de la corne de charge tribord.

Le cabestan du treuil bâbord.

A droite les commandes des treuils des cornes de charge et en bas au centre la trappe d’accès à la cale.

Vue en plongée sur le panneau de cale en position fermée.

Le panneau de cale en position ouverte.

Le gaillard d'arrière


Le gaillard d'arrière était situé au fond du garage. Nous y trouvions deux bittes d’amarrage pour y tourner des aussières et un cabestan qui permettait de manœuvrer une amarre.

Le gaillard d'arrière avec le cabestan au centre.

La passerelle


Installée sur l’avant du pont 4, la passerelle regroupait tous les éléments qui permettaient de contrôler et de manœuvrer le navire : la barre à roue, les manettes des gaz, la VHF, le radar et tous les autres composants nécessaires à piloter et à contrôler le navire.
Juste derrière la barre à roue, on retrouvait la fausse cheminée où était installée la table à cartes.

La passerelle vue de l’extérieur.

La partie arrière tribord de la passerelle vue du pont supérieur.

La vue depuis la passerelle.

Les chadburn (commande pneumatique) des deux moteurs sur l’aileron tribord. En manœuvre, le commandant jouait sur les chadburns tandis que le timonier tenait la barre.

Les cornes de brune.

Le projecteur tribord.

Le mât radar


Sur le toit de la passerelle, on retrouvait un mât qui était équipé seulement d’un radar. Sur ce mat, le pavillon de l'armateur flottait à son sommet. Notons que lors des premières années d’exploitation, le radar était installé assez bas sur le mat et cela avait pour conséquence que les ondes émises par cet appareil étaient réfléchies par les tuyaux d’aération machine.
Pour supprimer ce problème, le radar a été déplacé vers le sommet du mat et les aérations machines qui sortaient des cheminées ont été raccourcies.

Le mât radar dans toute sa hauteur.

L’ancien emplacement du radar avec juste derrière le compas.

Le radar situé au sommet du mat.

La machine


Le Jean Pierre Calloc’h était équipé de 2 moteurs CREPELLE 6SN développant chacun 530 ch (ou 390 kW). Chaque moteur entraînait une hélice à pales fixes par l’intermédiaire d’un réducteur. Notons qu’il s’agissait des mêmes moteurs que ceux du Guerveur avec juste une puissance inférieure par l’absence de turbo.
Le Jean Pierre Calloc’h était équipé de stabilisateurs anti-roulis qui permettaient d'augmenter le confort en mer en réduisant le roulis. Ils étaient installés sur l’avant de la salle des machines, un de chaque côté.
Notons que les ailerons des stabilisateurs rentraient dans toute leur longueur dans la coque comme sur le Guerveur.

Le compartiment machine, avec les deux moteurs propulsant le navire. On remarque sur la droite de l’image le vérin du stabilisateur tribord.

La cheminée bâbord après le raccourcissement des tuyaux d’aération machine (tuyau de droite, celui de gauche était la sortie des échappements moteur).


La sécurité à bord


Pour assurer l’abandon du navire en cas de naufrage, le Jean Pierre Calloc’h était doté de 3 radeaux de survie qui se gonflaient automatiquement lorsqu'ils rentraient en contact avec l'eau. En plus de ces 7 radeaux de survie, nous retrouvions aussi bouées de sauvetage, dont 1 sur la plage avant, 1 dans le garage, sur le 7 pont supérieur et sur la 4 plage arrière.
Sur la plage arrière, nous retrouvions deux chaloupes de sauvetage mises à l’eau par des bossoirs basculants.
Sur le pont supérieur, on retrouvait également des radeaux de survie en bois entourés par des bouts. Ils étaient mis à l’eau et les passagers pouvaient s’y agripper grâce aux bouts. Notons que les banquettes en bois des ponts extérieurs pouvaient aussi être mises à l’eau pour assurer la même fonction, après le retrait des dossiers.

L’une des deux chaloupes présentes sur la plage arrière du navire.

Zoom sur le treuil qui permettait de descendre ou remonter la chaloupe (ici pour la chaloupe tribord).

Vue sur deux des 3 radeaux de survie installés sur le pont supérieur.

L'une des 13 bouées de sauvetage du bateau sur la gauche de l'image avec juste derrière les caissons qui pouvaient être mis à l'eau et sur lesquels les passagers pouvaient s'y agripper.


Jean Pierre Calloc’h, le premier roulier de Groix parti vers de nouveaux horizons…


Après 15 années de service annuel entre Lorient et Groix, le Jean Pierre Calloc’h a laissé sa place au Saint Tudy en 1985. Il est alors placé en réserve en remplacement des Belle-Isle et Île de Groix, mis en service respectivement en 1956 et 1960.
De 1985 à 1998, le Jean Pierre Calloc’h assurait en période hivernale le remplacement des rouliers de Belle-Île et de Groix lors de leurs arrêt techniques annuels. En période estivale, le Jean Pierre Calloc’h venait compléter le dispositif maritime de la Compagnie Morbihannaise de Navigation sur Belle-Île déjà composé du Guerveur et de l’Acadie.
Finalement, avec l’arrivée du Vindilis en 1998 sur Belle-Île, le Guerveur est mis en réserve et le Jean Pierre Calloc’h est sorti de flotte. Racheté en 1999 par un armateur malgache, le Calloc’h a navigué jusqu’en 2007 le long des côtes de Madagascar entre Mahajanga et l’île de Nosy Bé. Apparemment , il aurait été remis en état en 2016 et racheté par un armateur comorien. Cependant, peu d'infos subsistent de sa nouvelle affectation. Affaire à suivre...

Jean Pierre Calloc’h, un roulier mythique dont son devenir est flou...

Je tiens à remercier Didier Dirol, Fabrice Roperch et M. Robba pour la mise à disposition des clichés présents dans ce reportage.

Texte : Alspace
Photos : Didier Dirol, Fabrice Roperch et M. Robba.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Super site merci beaucoup