mardi 31 octobre 2017

Roulier Goulphar - Transport Maritime Côtier


Au sommaire de ce reportage :


  1. Transport Maritime Côtier
  2. TMC, des caboteurs au roulier
  3. Goulphar, le premier roulier de la flotte de TMC
  4. Le Goulphar en images…
  5. Goulphar, une diversification réussie de TMC ?



Transport Maritime Côtier


Transport Maritime Côtier (TMC) est l’entreprise de cabotage historique du Morbihan. Présente à Vannes depuis les années 1950 sous le nom des Vedettes Vertes puis de SETMC (Société d’exploitation du Transport Maritime Côtier) et enfin TMC, elle assure le ravitaillement des îles de Houat, Hoëdic, Groix et Belle-Île-en-Mer et même l’île d’Yeu, au départ de Vannes, Quiberon, Lorient et des Sables d’Olonne.
TMC exploite aujourd’hui deux caboteurs et un roulier qui a été mis en service fin mars 2017.


^^ Cliquez sur le logo pour afficher une présentation plus détaillée de la société ^^


TMC, des caboteurs au roulier


Depuis les années 2000, la flotte et les équipements de TMC se sont rajeunis : en 2004, le Taillefer 3 a été mis en service, suivi en 2009 par son sister-ship, le Guédel 3. Ces deux caboteurs de 600 tonnes de port en lourd ont remplacés deux anciens navires plus petits, vendus respectivement en Afrique pour le Taillefer 2 et en Angleterre pour le Guédel.
En même temps que la mise en service du Guédel 3, TMC a été racheté par la Compagnie Maritime Nantaise. Entre octobre 2013 et mars 2014, un nouveau quai et de nouveaux locaux administratifs ont été mis en service. Ces changements sont dus au déplacement du port de commerce de Vannes pour laisser place aux travaux de construction du tunnel de Kérino qui passe sous les anciens quais utilisés par TMC.

Le Guédel 3 et le Taillefer 3 à quai dans le bassin à flots du port de Palais (Belle-Île-en-Mer).

En 2015, le PDG de TMC depuis 2013, François Moriceau, a racheté la société à la Compagnie Maritime Nantaise. Dans le même temps, TMC réfléchi à se doter d’un troisième navire pour développer son activité de transport de marchandises vers les îles Morbihannaises situées à l’extérieur du Golfe du Morbihan.
Ce troisième navire a été conçu pour seconder les rouliers et autres navires mixtes du service public, exploités par la Compagnie Océane. Équipé d’une grue et de deux portes-rampes, ce navire a été pensé pour transporter de la marchandise roulante, soit 6 fourgons ou 12 conteneurs. Niveau motorisation, il a été choisi d’installer deux moteurs (au lieu d’un seul sur les Taillefer 3 et Guédel 3) pour améliorer la manœuvrabilité dans les petits ports des îles du Ponant, notamment à Le Palais où le passage d’une écluse étroite impose une faible largeur et une bonne réactivité des commandes.
Le bateau a été nommé « Goulphar », en référence au nom du Grand Phare qui signale la côte sauvage belleiloise aux navires naviguant au large de l’île.

Première vue d’artiste du Goulphar sur son flanc bâbord (© Marine Assistance).

Première vue d’artiste du Goulphar sur son flanc tribord (© Marine Assistance).

Vue d’artiste définitive du Goulphar (D.R).

La construction du Goulphar a été confiée au chantier naval Thecla Bodwens Group de Harlingen (Pays-Bas). La construction a débuté en décembre 2015. Le Goulphar a été lancé le 6 février 2017.
Notons que TMC a aussi sollicité des chantiers navals français mais leurs carnets de commandes ne leur permettaient pas de répondre à l’offre dans les délais imposés.

Construction de la partie arrière de la coque.

La coque en cours de construction.

Le Goulphar en finitions à Harlingen.

L’équipe de construction du Goulphar avant son lancement.

Après diverses séances d’essais dans la baie de Harlingen, le Goulphar a entamé une longue navigation vers Vannes le 21 mars 2017 tôt le matin. Il est arrivé à Vannes le 24 mars en fin de nuit.

Navigation dans la baie de Harlingen.

Le Goulphar en convoyage vers Vannes en mars 2017.

Le 31 mars 2017, le Goulphar a été béni par un aumônier des gens de mer et baptisé par sa marraine, la navigatrice Isabelle Joschke. La bénédiction s'est terminée par le traditionnel lancé de la bouteille de champagne qui s’est brisée du premier coup, juste en-dessous des bavettes du tablier tribord.

Le Goulphar quelques heures avant son inauguration.

Le Goulphar pavoisé pour son inauguration.

Discours du PDG de TMC, François Moriceau (à droite) avec la marraine du navire, Isabelle Joschke (au centre) Et l'aumônier des gens de mer qui a béni le navire (à gauche).

Le Goulphar a assuré sa première rotation commerciale vers Belle-Île le 30 Mars 2017. Malgré une meilleure manœuvrabilité que les Taillefer et Guedel, le Goulphar, avec sa largeur extrême au niveau de la timonerie, a  eu du mal à passer le sas de l’écluse du bassin au niveau de la passerelle piéton qui est inclinée sur le plan d’eau.
Après un échange avec le Capitaine de port, la solution a été trouvée en modifiant légèrement les réglages de la passerelle, et du coté du Goulphar, il a été décidé de réduire les casquettes au-dessus des ailerons de passerelle afin de diminuer la largeur hors-tout du navire à ce niveau. Cette opération a été effectuée à quai au port de Vannes le 10 avril 2017. Depuis ces opérations le Goulphar a traversé de nombreuses fois l'écluse du bassin à flots du port de Palais sans difficultés.

Le Goulphar à quai au Parc-du-Golfe le 10 avril 2017 pour la découpe de tôles sur la casquette de la passerelle.


Goulphar, le premier roulier de la flotte de TMC


Le Goulphar est destiné à desservir les îles morbihannaises de Groix, Belle-Île-en-Mer, Houat et Hoëdic, au départ de Vannes, Quiberon ou Lorient.
Au départ de Vannes, le Goulphar transporte uniquement des conteneurs, tandis qu’à Quiberon ou Lorient, le navire embarque surtout des camions et même des voitures à destination de Groix, Belle-Île, Houat ou Hoëdic.
Notons que le transport de véhicules est assuré les mardis et jeudi, mais il arrive aussi que le Goulphar fasse des rotations de véhicules les lundis, mercredis ou vendredis.

Vue aérienne des ligne desservies par le Goulphar. En rouge les liaisons mixte roulier/caboteur et en jaune les lignes exclusivement en cabotage.


Avant de continuer ce reportage, revenons sur les caractéristiques du Goulphar :

Caractéristiques administratives


Roulier : GOULPHAR
IMO : 9806225
Quartier maritime : VANNES
Architecte naval : MARINE ASSISTANCE
Armateur : TRANSPORT MARITIME CÔTIER
Chantier naval : THECLA BODWENS GROUP, HARLINGEN (Pays-Bas)
Année de mise en service : 2017
Montant de l’investissement : 4 millions d’euros

Caractéristiques d’exploitation


Capacité : 12 passagers et 6 fourgons ou 12 EVP
Vitesse maximale : 10 nœuds

Caractéristiques géométriques


Longueur hors tout : 36,00 m
Largeur : 7,75 m
Creux : 3,00 m
Tirant d'eau : 1,80 m
Port en lourd : 175 tonnes

Caractéristiques techniques


Propulsion : 2 moteurs Diesel John Derre entraînant chacun une hélice par l’intermédiaire d’un réducteur
Puissance : 2 x 315 kW ( 2 x 428 ch)
Production d’électricité : 2 groupes Diesel-alternateurs John Derre
Nombre de propulseur d’étrave : 1

La plaque du chantier naval.


Le Goulphar en images...


Le Goulphar à quai au port de commerce du Parc-du-Golfe (Vannes).

Le Goulphar chargeant des conteneurs au port de commerce de Vannes.

Évitage au niveau du quai du port de commerce de Vannes.

Descente de la rivière de Vannes.

En approche de Port Maria (Quiberon).

Le Goulphar à l’entrée de Port Maria

Le Goulphar en attente de chargement d’un cirque à la cale des pêcheurs (Port Maria-Quiberon).

Le Goulphar en stand-by à Port Maria en attente de marchandises.

Appareillage de la cale de Houat.

Sortie de Port Maria.

Le Goulphar au mouillage au large du port de Palais au petit matin en attente pour rentrer dans le bassin à flots.

Manœuvre d’évitage dans le bassin d’échouage du port de Palais.

L’entrée dans le bassin à flots de Palais est une manœuvre délicate en raison de la largeur du navire.

Le Goulphar en stand-by dans le bassin à flots du port de Palais.

Vu de trois quarts arrière.

Croisement du Goulphar avec le roulier mixte « Vindilis » du Conseil Régional de Bretagne.

Approche du port de Palais.

Entrée dans le port de Palais.

Approche de la cale de l’Acadie (Le Palais).

Vue avant du Goulphar avec la vedette « Nevez Amzer » des Vedettes du Golfe en stand-by le long du quai de l’Yser.

Le Goulphar à quai à la cale de Bonnelle.

Vu de trois quarts arrière.

Manœuvre d’évitage devant la cale Bonnelle.

Sortie du port de Palais. On remarque juste derrière le môle le Dervenn (Navix) et le Lady de Nantes (Vedettes du Golfe) au mouillage ainsi que le Bangor (Compagnie Océane) en route pour Quiberon.

Retour sur Quiberon !

Visite du navire


Je vous propose, pour commencer, de découvrir les espaces accessibles aux chauffeurs des camions transportés par le Goulphar :

Le salon


Situé sur la partie arrière du pont 3, il est installé juste à côté des toilettes réservés aux passagers. L’accès à ce salon est très facile car les escaliers venant du garage arrivent à proximité de l’entrée du salon. A l’intérieur, deux banquettes se font face avec une petite table au centre de la pièce. 12 personnes peuvent y prendre place.

Vue générale du salon pour les chauffeurs traversant à bord du Goulphar.

Le garage


Situé au pont 2 du navire, le garage permet d’y garer 8 fourgons (ou 4-5 camions) sur deux files.
Le garage peut aussi accueillir un maximum de 12 conteneurs de 20 pieds (EVP).

La partie garage vue depuis le château.

Le garage vu depuis l’arrière.

Le chariot élévateur du bord.

Les tabliers


Pour embarquer et débarquer les véhicules, le Goulphar est équipé de deux tabliers installés de chaque bord de la coque. Les deux tabliers sont mus par un treuil électrique chacun. Un moteur électrique met en mouvement un tambour où s’enroule où se déroule le câble du tablier. Afin de verrouiller les tabliers en position fermée, trois vérins hydrauliques sont présents autour du tablier et rentrent dans des logements prévus pour les accueillir dans le tablier.

Le tablier tribord vu de l’extérieur.

Le tablier tribord vu de l’intérieur.

Le treuil du tablier tribord. Sur la droite, on remarque le moteur électrique qui fait tourner le tambour du treuil.

L’un des vérins qui verrouille le tablier bâbord en position fermée.

Les commandes du treuil bâbord.

La grue


Le Goulphar est équipé d’une grue télescopique sur bâbord. Cette grue peut soulever des conteneurs de 20 pieds et les déposer dans la partie garage. Elle est mue par une centrale hydraulique située dans la salle des machines.

La grue à l’arrêt.

La grue en partie dépliée lors de l’embarquement d’un conteneur à bord.

Les commandes de la grue.

La fourche lève-palette du bord.


Visite technique


Je vous propose maintenant de découvrir les espaces réservés à l'équipage et des aspects plus techniques de ce bateau.

Le gaillard d'avant


Situé au point le plus à l’avant du navire, nous y trouvons quatre bollards pour y passer des aussières et un guindeau qui permet de manœuvrer l'ancre. Ce guindeau dirige la chaîne depuis le puits à chaîne vers une poulie qui la redirige vers la pioche. Notons que l’on retrouve sur le guindeau deux cabestans situés de part-et-d’autre de celui-ci.

Le gaillard avant.


L’ensemble des deux guindeaux du navire.


Le volant pour (dé)bloquer la chaîne ainsi que le cabestan sur sa gauche.


La pioche bâbord.


La cloche du Goulphar.

Les gaillards d'arrière


Au niveau du pont garage, on retrouve deux gaillards situés de part-et-d’autre des deux files des véhicules. Nous y trouvons deux bollard pour y tourner des aussières et un cabestan (seulement sur le gaillard tribord) qui permet de manœuvrer une aussière.


Le gaillard arrière bâbord.


Le gaillard arrière tribord avec son cabestan.

La passerelle


La passerelle est située sur le pont 4. Elle regroupe tous les éléments qui permettent de contrôler et de manœuvrer le navire : un tiller ou un joystick pour la barre, les manettes des gaz, la VHF, le radar et tous les autres composants nécessaires à piloter et à contrôler le navire.
Juste en face de l’escalier arrivant à l’intérieur de la passerelle, on retrouve la table à carte.

La passerelle vue de trois quarts avant.


La passerelle vue de trois quarts arrière.


L’intérieur de la passerelle vu depuis le poste de manœuvre de l’aileron tribord.


La poste de manœuvre central.


Le poste de manœuvre central vu de trois quart arrière.


Le pupitre avant avec les deux écrans pour le pilote automatique et le radar.


La partie centrale du même pupitre avec les compas en haut. Le troisième écran en bas à gauche (en partant du haut) est le sondeur avec les deux téléphones des VHF tout en bas du tableau.


Les écrans de contrôle des moteurs.


En haut : les panneaux indiquant l’intensité produite par les groupes électrogènes, en bas à gauche le panneau de déclenchement des alarmes et en bas à droite le panneau de contrôle des lumières de navigation.


Le panneau de suivi des alarmes.


Le pupitre de manœuvre central.


Le tiller.


L’indicateur de position de barre (en haut) et le bouton qui permet de changer le mode de navigation (pilote automatique, manuel).


La commande du propulseur d’étrave.


La banquette pour l’équipage ou les invités.


La table aux cartes avec la Sainte-Anne à droite.


Commandes déportées


Pour faciliter la visibilité du capitaine lors de manœuvres d'un côté du navire, des postes de pilotage ont été installés sur les ailerons bâbord et tribord. Ceux-ci sont équipés du strict nécessaire pour manœuvrer le bateau : un joystick pour la barre et un autre pour le propulseur d’étrave, les manettes des gazs, l'indicateur de position de barre ainsi que la commande du projecteur situé du côté de l’aileron.

Le pupitre des commandes de l’aileron bâbord.


Les commandes de l’aileron tribord. Les commandes de gauche à droite : les gazs, l’indicateur de position de la barre et la barre, le joystick du propulseur d’étrave ainsi que la commande du projecteur de recherche en haut à droite.


Le projecteur.

Le mât radar


Sur le toit de la passerelle, on retrouve un mât qui est équipé de deux radars, d'une corne de brume ainsi que de petites lumières nécessaires en navigation.
De chaque côté de la passerelle était installé un projecteur de recherche qui permettait de faciliter l'approche d'un port de nuit (par exemple).

Le mat radar vu dans la hauteur.


Les deux radars du bord avec la corne de brume juste en-dessous du radar supérieur.

Local propulseur


Le local propulseur est situé à l’avant du navire et devant le poste de commande de la machine. Il est accessible depuis la buanderie par une échelle.
Dans ce local, on retrouve le propulseur d’étrave du navire qui permet de faciliter les manœuvres d’accostage, une centrale de traitement des eaux grises et noires pour éviter toute pollution ainsi que les ballons d’eau chaude alimentant l’ensemble du navire.


Le propulseur d’étrave.


La machine de traitement des eaux usées.


Les ballons d’eau chaude.


La machine


Le Goulphar est équipé de 2 moteurs JOHN DERRE développant chacun 428 ch (ou 315 kW). Chaque moteur entraîne une hélice par l’intermédiaire d’un réducteur. À bord, la production d'électricité est assurée par 2 groupes Diesel-alternateurs JOHN DERRE.


La salle des machines vue depuis la porte donnant sur le poste des commandes.


La salle des machines vue depuis l’arrière.


Le groupe électrogène bâbord.


Le groupe électrogène tribord.


Le moteur bâbord.


Le moteur tribord.


L’arbre de transmission en sortie du moteur tribord.


La centrale hydraulique pour la grue.


La centrale hydraulique pour la barre tribord.


Armoires de contrôle de la barre.


La partie « barre » avec la tête du gouvernail tribord au fond, au centre.


L’indicateur de position de barre sur le gouvernail bâbord.

Le PC machine


Le poste des commandes de la machine est situé devant la salle des machines. On y retrouve toutes les armoires de commande qui regroupent divers voyants ou écrans qui signalent que tous les organes des moteurs et des groupes électrogènes fonctionnent correctement. A proximité des armoires de commandes, un petit établi est installé. En face des armoire de commande, une armoire est installée pour ranger quelques pièces de rechange.


Le PC machine vu de l’escalier d’accès au PC depuis les locaux de repos de l’équipage.


Les armoires de contrôle des différents éléments du navire (moteurs, groupes électrogènes, ect…)..


Tableau récapitulatif des dernières alarmes.


Le pupitre pour la production d’électricité.


La petite partie atelier.


Les locaux de vie de l’équipage


Situé au pont 3 juste derrière le gaillard avant, le poste d’équipage est l’espace de vie commun entre tous les marins du navire. En entrant dans la pièce, une jolie cuisine très bien équipée est présente, suivie de deux banquettes se faisant face avec une table au centre. Juste derrière le carré, une autre porte dessert un escalier donnant sur les cabines pour l’équipage. Juste devant cet escalier on retrouve un petit vestiaire.


La partie salon/salle à manger.


La partie cuisine.


Le vestiaire.

Au pont 2, on retrouve les cabines de l’équipage. On trouve à bord deux cabines une place (pour les officiers) et deux cabines de deux places, avec lits superposés (pour les matelots). Au fond du couloir desservant les cabines, on retrouve la buanderie, composée d’une machine à laver et d’un sèche-linge.


La coursive de desserte des cabines.


La cabine du chef  mécanicien.


Exemple d’une cabine de matelots.


La buanderie.

La sécurité à bord


Pour assurer l’abandon du navire en cas de naufrage, le Goulphar est doté de 2 radeaux de survie qui se gonflent automatiquement lorsqu'ils rentrent en contact avec l'eau. En plus de ces 7 radeaux de survie, nous retrouvons aussi 5 bouées de sauvetage, dont 2 derrière la passerelle, 2 autour du château et 1 dans le garage.
Derrière la passerelle, un semi-rigide est présent et est mis à l’eau par une potence.

Le semi-rigide du navire.


L’un des deux « bombards ».


L’une des 5 bouées de sauvetage du bord.


Goulphar, une diversification réussie de TMC ?


Avec le Goulphar, Transport Maritime Côtier souhaite diversifier son offre de transport de marchandises vers les véhicules. TMC cherche avec ce navire à doubler l’offre de transport que propose l’opérateur du service public, la Compagnie Océane, en permettant ainsi à laisser plus de place aux véhicules de tourisme à bord des rouliers mixtes de la Océane en faisant passer des camions avec le Goulphar. Néanmoins, il se révèle qu’un nombre important de camions continue à traverser avec la Compagnie Océane. En effet, la politique tarifaire de la Compagnie Océane - en raison de sa mission de service public - et le nombre important de rotations, dissuade certains transporteurs à traverser sur le Goulphar.
Tout de même, on peut noter que le Goulphar propose des capacités de chargement supérieures aux rouliers mixtes de la Compagnie Océane car il peut embarquer des camions de 9,50 mètres de longueur, contre 8,50 m pour le Vindilis et le Bangor. Le principal avantage du Goulphar vient du fait que son pont garage est ouvert, ce qui a pour effet de ne pas limiter la hauteur des véhicules et engins de travaux publics divers. Cependant, le tablier reste un peu court, ce qui impose des déhalages fréquents lors d'une longue escale pour avoir le moins de pente possible sur le tablier et ainsi faciliter l'embarquement des véhicules... 

Goulphar, un petit roulier pour les îles morbihannaises !

Je tiens à remercier le PDG de TMC pour les photos du lancement du Goulphar, son accueil et sa disponibilité lors de la visite du navire.

Texte : Alspace
Photos : Alspace et TMC.

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